En Français ci-dessous ---- The dune of Niafrang on the North coast of Casamance is coveted for the zircon of its sand. The region was weakened by civil war which lasted more than thirty years. A ceasefire was signed between the Senegalese government and the rebel forces of the Casamance Democratic Forces Movement (MFDC) in December 2004. But since then, the conflict has not been fully resolved and the MFDC is not entirely disarmed. In November 2004, one month before the signing of the ceasefire, a ministerial decision granted an exploration license to the Australian mining company Carnegie Ltd. People were not consulted and they were informed about the mining intentions much later. The first hearing of the public inquiry took place only in 2011, while the Casamance people continued to denounce the lack of information about the project, the type of mine envisaged and the drilling techniques to be employed. The villages around the Niafrang dune depend on rice growing, market gardening, fishing, apiculture, oyster farming and tourism. The rice fields are protected from the sea and its salt water by the dune. Witnessing the effects of zircon mining in the nearby Gambia, Casamance people know that this activity would contaminate the groundwater and it would eradicate the rice fields and the market gardeners. The coast and the rice fields are below sea level. The petition "Appel a la Dune" against the project recalls this precarious situation would be aggravated by the project. The International Committee against the Zircon in Casamance is mobilized on social media and with protests on the ground, debates and international petitions. The Environmental Assessment Impacts is contested. The MFDC also expressed its opposition to the project. The Senegalese government, concerned by the involvement of MFDC, has deployed more military forces in the area concerned. Peace in the region seems to remain precarious and is not favored by the conflict around the potential future zircon project. Populations near Niafrang dune have clearly expressed their preference to preserve their rice fields against the promises of employment in the mine. A member of Casamance Horizons recalls the derisory number of 160 jobs promised as workers or security guard for the mine in an area of more than 10,000 inhabitants. The local populations continue to denounce the lack of consideration for their concerns by public and governmental authorities. The dune is essential for wildlife, it is a crucial stop for migratory birds and this is where the turtles lay their eggs while the Marine Protected Area of Abene would also be contaminated by the exploitation. --------En Français --- La dune de Niafrang sur la côte nord de la Casamance est convoitée pour le zircon de son sable. La Casamance, au sud du Sénégal (dont elle est largement coupée par le territoire gambien), est une région fragilisée par plus de trente ans de guerre civile. Un cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement sénégalais et les forces rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratique de Casamance (MFDC) en décembre 2004. Mais depuis, le conflit n’est pas totalement résorbé et le MFDC, très divisé et affaibli, n’est pas désarmé. Dès novembre 2004, soit un mois avant la signature du cessez-le –feu, un arrêt ministériel octroie un permis d’exploration à la compagnie minière australienne Carnegie Ltd. (permis repris plus tard par Astron). Les populations n’ont pas été consultées ni informées. Elles n'ont pris connaissance des intentions d’exploitation minière que bien plus tard. La première audience de l’enquête publique n’a eu lieu qu’en 2011, tandis que les Casamançais ont continué à dénoncer le manque d’informations sur le projet, le type d'exploitation envisagé et les techniques de forage employées. Les villages avoisinant la dune de Niafrang dépendent de la riziculture, des cultures maraîchères, de la pêche, de l'exploitation du palmier à huile, de l’apiculture, de la cueillette des huîtres, et du tourisme. Les rizière, les palmeraies et les villages sont protégés de la mer et de son eau salée par la dune. Témoins des effets de l’exploitation minière de zircon en Gambie toute proche, les Casamançais savent que cette activité contaminerait les nappes phréatiques et mettrait en grave danger le milieu naturel. Ils savent aussi qu'elle mettrait en danger les cultures et les populations (champs de riz et maraîchers). Le littoral et les rizières étant déjà sensiblement en dessous du niveau de la mer sont déjà en danger face à la montée des eaux résultant du réchauffement climatique. Cette fragilité de la région ne serait qu'aggravée par le pjet d'exploitation minière comme le souligne la pétition "Appel a la Dune". La fragilité de la région ne serait qu'aggravée par le projet d'exploitation minière. COntestant l'étude d'impact environnemental et social officielle, qui sous-estime ou ignore des risques, cet appel s'oppose en conséquence au démarrage de l'exploitation. DE son côté le Comité de lutte international contre le Zircon en Casamance se mobilise sur les réseaux sociaux et, localement, avec des manifestations, des débats et des pétitions internationales. Les différentes branches du MFDC ont également fait connaitre leur opposition au projet, et soutiennent la lutte des villageois. Ce qui inquiétéle gouvernement, qui a déployé davantage de forces militaires dans la zone concernée. La paix dans la région semble rester précaire et pourrait être compromise par un démarrage de l'exploitation minière. Nombreux sont les habitants qui ont indiqué leur préférence pour la sauvegarde de leurs rizières face aux promesses d’emploi de Canargie puis d'Astron. Un membre de Casamance Horizons rappelle le nombre dérisoire de 160 emplois promis pour seulement trois ou quatre ans en tant qu’ouvriers ou agent de sécurité dans une région de plus de 10.000 habitants. Les populations locales continuent de dénoncer le manque de prise en compte de leurs inquiétudes de la part des autorités. La dune est également indispensable pour la faune, elle est une étape pour les oiseaux migrateurs et c’est là que les tortues pondent leurs œufs. Contiguë au périmètre minier, l’Aire Marine Protégée d’Abéné serait aussi contaminée par l’exploitation. |